Procès-verbal de l’Assemblée générale du 6 juin 2015
Association d’histoire de l’architecture
Procès-verbal de l’Assemblée générale du 6 juin 2015
L’Assemblée générale de l’AHA s’est déroulée à l’INHA, en salle René Jullian, samedi 7 juin 2015, de 14h à 17h30. Elle s’est conclue par une conférence donnée par Panayotis Tournikiotis, professeur au Polytechnikon d’Athènes, intitulée Le stade du miroir, ou la construction rétrospective du Parthénon à l’âge de l’histoire de l’architecture.
Ordre du jour
• Bilan moral. Bilan financier. Perspectives financières.
• Prolongation du Bureau.
• État d’avancement des travaux de la commission Communication et site web, par Léonore Losserand.
• État d’avancement des travaux de la commission Manifestations scientifiques, par Carmen Popescu et Nicolas Bisensang.
• État d’avancement des travaux de la commission Revue, par Jean-Philippe Garric.
• Validation des responsables des commissions Communication web, Manifestations scientifiques, Revue.
• Liens avec les associations et institutions partenaires.
• Manifestations à venir.
1) Bilan moral, par Jean-Baptiste Minnaert
À l’issue des six premiers mois de fonctionnement de l’association créée le 7 février 2015, il peut être esquissé un premier point d’étape : le compte bancaire est ouvert ; l’association dispose d’une domiciliation effective à l’Inha, ainsi que d’un site internet (www.histoire-arhitecture.org).
Eu égard au mode de gouvernance de l’association, l’AG de février dernier avait opté pour un bureau resserré composé de cinq membres, dont il est rappelé les dénominations et fonctions respectives.
Dès avant sa création, l’association avait lancé un certain nombre de projets. Trois commissions ont ainsi été formées :
– Revue,
– Communication et site internet,
– Manifestations scientifiques.
Le Bureau propose d’organiser les futures Assemblées générales au mois de juin, afin de caler le calendrier de l’association sur celui de l’année universitaire, et de coupler l’Assemblée générale à une grande manifestation, par exemple un congrès annuel des acteurs de l’histoire de l’architecture. Cette modification de calendrier conduit le Bureau à proposer aux membres de l’association de se prononcer sur un prolongement de cinq mois du mandat de l’équipe actuelle, du 7 février 2016 à juin 2016.
Nonobstant le reliquat de l’ancienne AFHA, l’intégralité du financement de l’AHA est issue des cotisations des membres, d’où un flux de trésorerie limité malgré déjà une centaine d’adhérents effectifs. La liste Philibert nous donne un ordre de grandeur concernant l’audience potentielle de l’association, que l’on peut estimer à 400 personnes, ce qui est certes sans doute au-delà du nombre maximal réaliste d’adhérents possibles à l’AHA.
Concernant les trois commissions constituées, il est rappelé que :
– la commission Manifestations scientifiques est jusqu’à présent dirigée par Carmen Popescu. Parmi ses propositions figure notamment l’idée d’un faux-procès de l’histoire de l’architecture, dont l’intitulé est “L’histoire de l’architecture doit-elle survivre ?”, que l’on doit à Nicolas Bisensang, doctorant.
– la commission Revue est jusqu’à présent dirigée par Jean-Philippe Garric.
– la commission Communication et site web est jusqu’à présent dirigée par Léonore Losserand.
Il est à noter aussi que le logo provisoire de l’association a été dessiné par Jean-Philippe Garric. Bien que l’association dispose pour l’instant de fonds dévolus par l’AFHA à l’AHA, la création d’une charte graphique, nécessairement coûteuse, est à soumettre à la discussion.
Jean-Baptiste Minnaert salue la présence, ce jour, d’Arnaud Pierre, président de l’APAHAU (Association des professeurs archéologues et historiens d’art des universités), et mentionne que de nombreux contacts ont été pris avec les institutions et les associations relatives à l’histoire de l’architecture, notamment avec l’Académie d’architecture ou l’Icam. De nouvelles démarches seront entreprises auprès des associations suivantes : ACMH, CRMH et CMH, GHAMU, Association conservateurs régionaux du patrimoine culturel (ACRI), ICOMOS-France, EAHN.
L’association bénéficie du soutien appuyé de l’INHA, qui offre un hébergement dans ses locaux et des facilités logistiques. L’association a également reçu un accueil bienveillant de la part de la Cité de l’architecture et du patrimoine qui se propose de mettre à disposition certains espaces pour des manifestations scientifiques organisées par l’AHA.
Le rapport moral est soumis au vote :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
2) Bilan financier, par Guy Lambert
L’association compte actuellement 97 membres cotisants (dont 18 étudiants). En comptant les membres inscrits sur le site devant confirmer leur adhésion par l’envoi de leur cotisation, l’association compte 108 membres (dont 21 étudiants).
Les recettes issues des cotisations s’élèvent à 1.740 €.
Les dépenses engagées l’ont été dans le cadre des démarches administratives (dépôt des statuts, achat de noms de domaines et hébergement Internet, organisation de l’assemblée générale). Ces dépenses s’élèvent à 435,91 €.
Le solde actuel est donc de 1264,09 €, auquel s’ajoutent les 5.608,71 € des actifs de l’ancienne AFHA dévolus à l’AHA, soit un total de 6.872,80 €.
Le bilan financier est soumis au vote :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
3) Liens avec les autres associations
- Arnaud Pierre, Président de l’APAHAU :
Arnauld Pierre, président de l’APAHAU, expose le fonctionnement et les actions menées par son association, et espère que la création nouvelle de l’AHA suscitera des adhésions conjointes aux deux associations.
L’APAHAU a mis en place depuis plusieurs années un annuaire électronique. Il est actuellement question d’en refaire une édition papier à paraître l’année prochaine.
Le nombre d’adhérents de l’APAHAU est trop limité par rapport au potentiel de l’association. Arnaud Pierre vient d’être élu président de l’association et souhaite continuer sur la lancée de son prédécesseur, Olivier Bonfait. Ce dernier continue de s’occuper du blog et de la circulaire. La présence sur le web rend finalement moins utile les réunions en assemblée générale comme celle d’aujourd’hui.
Arnaud Pierre souhaiterait insister sur le rôle joué par la revue Histoire de l’art, en tant que support aux publications de jeunes doctorants ou de jeunes chercheurs. L’APAHAU envisage de lier la cotisation des adhérents à l’abonnement à la revue, afin de renforcer le rôle scientifique de l’association. Les questions portant sur le format de la revue (papier ou web) sont rediscutées régulièrement. Arnaud Pierre indique que son expérience en tant que membre du comité de rédaction des Cahiers du Musée national d’art moderne laisse penser qu’il n’y pas lieu de jouer l’édition papier contre l’Internet.
Jean-Baptiste Minnaert souligne le fait que l’APAHAU se positionne au sein de l’université, tandis que l’AHA couvre à la fois l’université, les écoles d’architecture et d’autres institutions où est pratiquée l’histoire de l’architecture.
Jean-Baptiste Minnaert informe aussi l’assemblée de l’appel lancé contre la destruction des œuvres d’art au Moyen-Orient à l’occasion de la dernière édition du festival d’histoire de l’art à Fontainebleau. L’APAHAU s’est associée à cette mobilisation. L’AHA pourrait s’y associer aussi et réfléchir à la constitution d’un réseau de solidarité avec les collègues du Moyen-Orient susceptibles de fuir les combats ou les persécutions. Il pourrait être envisagé de les accueillir, dans la mesure du possible et à titre provisoire, dans nos institutions.
Il est proposé aux membres de voter une participation à la pétition contre la destruction des œuvres d’art au Moyen Orient :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
- Christopher Drew Armstrong, membre de la Society of Architectural Historians (SAH), propose d’établir un contact avec l’association américaine.
- Claude Laroche, chercheur au service régional de l’inventaire de la région Aquitaine, président de l’APIG (Association des personnels de l’Inventaire général du patrimoine culturel), informe que se tient chaque année une assemblée générale pour échanger sur les perspectives du métier et les terrains d’étude. Il y a à nouveau des opportunités de mutualiser nos actions respectives. L’annuaire des personnels de l’inventaire (Isabelle Duhau) pourrait également être une ressource partagée.
Jean-Baptiste Minnaert note que, si l’organisation régulière d’un congrès est possible, il serait possible de prévoir une organisation conjointe avec l’ACRI et l’APIG.
- Carmen Popescu rappelle qu’elle est également membre du bureau de l’EAHN. Elle évoquera les possibilités de partenariat lors de la présentation des travaux de la commission.
Anaïs Bornet, secrétaire du Ghamu, est présente dans la salle. Des contacts seront pris prochainement.
- Philippe Grandvoinnet fait partie de l’Association nationale des architectes des bâtiments de France (ANABF). Ce réseau compte environ 150 membres et dispose d’une revue, Pierre d’angle. Il pense qu’une coordination peut être trouvée. Saadia Tamelikecht, présidente de l’association et chef du STAP (Service territorial de l’architecture et du patrimoine) du département de la Seine-Saint-Denis, sera également sollicitée.
- Paul Quintrand, président de l’Académie d’architecture, rappelle l’historique de l’institution, héritière de la Société centrale, et présente les activités. L’Académie défend une vision qui considère que l’architecture est une pratique mais aussi un objet de connaissance. L’Académie a développé un programme d’actions qui comprend le prix du livre et le prix de thèse. Au cours d’une discussion avec Jean-Baptiste Minnaert, il a été évoqué des possibilités de collaborations, notamment pour relayer l’information. Tous les ans, l’Académie organise une manifestation qui sera, cette année, consacrée aux trésors et aux archives. Elle sera accompagnée d’une exposition qui présentera, du 12 au 16 octobre 2015, les trésors de l’Académie. Durant cette même semaine se tiendront deux colloques : un premier intitulé Lecture d’histoire en hommage à Joël Sakarovitch, et une journée d’étude consacrée à une observation sur la lecture des archives de l’Académie. Sont invités à participer tous ceux qui ont travaillé sur les archives de l’Académie. Paul Quintrand communique l’annonce de la manifestation et de l’appel à communication, et convie tous les intéressés à la réunion du comité de l’exposition du 18 juin prochain. Pour l’Académie, le problème de l’histoire de l’architecture ne se pose pas : il n’avait pas conscience que cela constituait une question et que l’histoire de l’architecture puisse être en danger.
4) Etat d’avancement des travaux de la commission Site web et communication, par Léonore Losserand
Léonore Losserand expose l’avancement des travaux de la commission : il lui a semblé intéressant de prendre comme point de départ les sites des “associations sœurs”, car elle considère ce travail au sein de la Commission communication web comme une fédération de l’ensemble des initiatives. Léonore insiste sur le caractère participatif de l’entreprise : chaque membre de l’AHA est potentiellement un membre de la commission communication.
La communication de l’association est un travail de fond et un moteur : toutes les personnes, notamment celles présentes en région, auront un rôle à jouer. Elle souligne deux écueils possibles : il faut d’une part veiller à ne pas centraliser les projets sur Paris, et d’autre part que l’université ne soit pas la seule institution représentée. Il est en revanche essentiel de travailler à une meilleure communication entre institutions, dans une logique de développement de la discipline.
Le premier site Internet a été mis en ligne, structuré sous WordPress. Il s’agit d’un site provisoire et plusieurs éléments sont destinés à évoluer. Les remarques des membres sont les bienvenues.
Quelques éléments ont été mis de côté, notamment pour éviter les doublons : la bibliographie d’histoire de l’architecture n’a pas été insérée, car ce travail est déjà fait par d’autres média (Archiscopie). La cartographie de l’histoire de l’architecture n’a pas non plus été ajoutée, dans la mesure où le site Internet de l’INHA propose déjà une page sur le sujet. Il est également question de mettre en ligne les offres d’emploi ou de stage. Cela nécessite cependant une veille importante, qui pourrait faire doublon avec la liste Philibert. Léonore Losserand souligne le fait que la récupération et la mise en ligne de toutes ces données ne peuvent reposer sur le seul webmestre, mais qu’il est essentiel que tous fassent remonter l’information vers le Bureau.
Les rubriques telles qu’elles sont envisagées actuellement sont définies comme suit :
– “L’association”
– “Actualités” (de l’association / de la discipline)
– L’annuaire déjà en ligne sera par la suite affiné à l’aide un moteur de recherche. Il importe que les membres prennent le temps de renseigner les fiches.
Léonore Losserand pose la question de la place à accorder à la liste de diffusion Philibert.
En parallèle, il s’agit également de réfléchir à la présence de l’association sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. L’intérêt de Twitter est de viser un public plus large et de profil plus académique.
Jean-Philippe Garric indique que Facebook paraît plus utile pour toucher un public étudiant et que, de ce point de vue, Twitter est moins performant. Si toutefois il est décidé d’intervenir sur les réseaux sociaux, J.P. Garric insiste sur la nécessité de dégager du temps pour faire de l’animation communautaire.
Sont également envisagés, pour le site Internet, un forum et/ou une plateforme d’échanges.
Pour Amandine Diener, l’idée est que l’association puisse s’ouvrir plus largement aux jeunes doctorants et aux étudiants en général. Un forum permettrait d’assurer une continuité dans les discussions des commissions de l’association et solliciter les retours des membres (sans attendre les AG). Pour cet usage interne, il serait utile de disposer d’un forum sur le site de l’association. Facebook pourrait être utilisé pour la communication externe de l’association.
La commande d’un logo présente un certain coût. Le fait de disposer d’une identité graphique est cependant un élément fondamental pour la communication d’une association.
Guy Lambert mentionne la possibilité, compte tenu de l’importance de l’investissement, de puiser dans les ressources transmises par l’ancienne AFHA.
Il est proposé de lancer un concours interne pour le logo de l’association. Si le résultat ne donne pas satisfaction, il sera prévu une autre solution pour financer les services d’un graphiste.
En conclusion, il est décidé d’essayer, durant une période test, les solutions suivantes :
– un forum sur le site.
– Facebook et Twitter.
Pour l’actualité, il sera proposé à Calenda de créer une rubrique “Histoire de l’architecture”, de leur prêter main-forte pour l’administration de cette rubrique et d’assurer à partir de ce site la reprise des informations sur celui de l’AHA.
Les propositions sont soumises au vote :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
5) Etat d’avancement des travaux de la commission Manifestations scientifiques (1), par Carmen Popescu
Carmen Popescu présente un projet de manifestation scientifique, qui prendrait la forme de rencontres et pourrait avoir lieu en février.
De nombreuses discussions ont porté sur le type de manifestation à organiser (colloque ou autres). D’emblée, l’idée était de rester ouvert à différentes formes de manifestation, car un colloque seul ne laisse pas suffisamment de place aux débats. La commission est arrivée à la conclusion qu’il était plus pertinent d’organiser une manifestation sous la forme de rencontres, associées à des ateliers, afin de favoriser les échanges.
S’est ensuite posée la question du format, national ou international. La possibilité d’organiser une manifestation internationale était séduisante, dans la perspective d’échanger avec les autres associations. Cependant, considérant le contenu, il a été jugé préférable de commencer par l’organisation d’une manifestation à l’échelle nationale, tout en invitant des personnalités étrangères pour commencer. Le principe d’une manifestation internationale sera repris ultérieurement. Dès la recréation de l’AHA, Christine Mengin avait sollicité les membres sur cette dimension internationale et mentionné l’ouvrage d’Andrew Leach, What is Architectural History ? L’enjeu était d’élargir la réflexion sur la situation de la discipline en France à des collègues étrangers. Un format de ce type paraissait plus adapté pour répondre à cette question.
En organisant ces rencontres et ces ateliers, le principe est de pouvoir matérialiser les buts de l’association. Il pourrait aussi être intéressant de pérenniser ces manifestations, afin de soutenir le travail de l’association tout en lui donnant un cadre et en consolidant le socle sur laquelle elle s’est formée.
L’appel à propositions qui a été diffusé préalablement à l’AG, sur le site de l’AHA et par Philibert, couvre un champ suffisamment large pour retenir un certain nombre de propositions. Certaines pourront être étudiées dans le cadre des ateliers ponctuels, qui rythmeraient l’intervalle entre les rencontres annuelles. Ces ateliers constitueraient une solution pour approfondir la réflexion sur certains sujets et mobiliser d’autres personnes.
Un autre intérêt concernant ces rencontres ponctuelles pourrait être de les organiser en région.
Pour débuter ce cycle de rencontres en février 2016, la commission a souhaité commencer avec la question de la situation de notre discipline aujourd’hui. Parallèlement, afin de profiter de la présence de l’EAHN à Paris à l’occasion de son Business Meeting annuel, il a semblé intéressant de pouvoir articuler ce premier rendez-vous avec ce Business meeting.
La réunion de l’EAHN, qui intervient tous les ans en février, offre l’occasion en 2016 de célébrer les 10 ans de l’association. Par la suite, il sera possible d’organiser les rencontres de l’AHA selon le calendrier fixé, en juin. Outre la réunion de travail, il a aussi semblé intéressant de proposer une présentation de l’EAHN sur une demi-journée et d’engager un dialogue avec notre communauté, en proposant aux membres de l’EAHN de participer à chaque atelier de notre rencontre.
Les propositions de la commission Manifestations scientifiques sont les suivantes :
– valider l’organisation de manifestations jointes avec l’EAHN (jeudi-vendredi début mars 2016) ;
– valider l’appel à propositions pour 2016 ;
– pérenniser les rencontres dans le cadre d’un congrès annuel de l’AHA.
Les propositions sont soumises au vote :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
Anne-Marie Châtelet estime que, vu les nombreuses sollicitations, il convient de se mettre d’accord sur l’organisation de manifestations groupées et d’éviter de multiplier les événements dispersés au cours de l’année. Il importe que l’association monte en puissance tranquillement, sans se poser des contraintes qu’elle ne serait pas capable de tenir. L’idée étant – pourquoi pas – de créer autour de cet évènement annuel, un couplage des actions de l’association, ainsi peut être proposé ce format : le vendredi manifestation(s) scientifique(s), la samedi matin l’AG, et le samedi après-midi la présentation de la revue, sortie de presse du numéro et table-ronde. Ceci donnerait davantage de force à cette rencontre annuelle.
Anne Debarre signale que l’Ecole d’architecture de Paris-Malaquais a amorcé depuis un an une réflexion historiographique. L’équipe constituée de 9 enseignants est sur le point de lancer une ou plusieurs journées d’étude sur le thème “Quelle histoire faisons-nous ?”. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu et il est prévu un lancement de ces manifestations au premier semestre 2016.
Il serait tout à fait possible de coordonner les deux événements. Reste la question du phasage des journées car l’intention était d’organiser ces rencontres en février prochain, en lien avec le business meeting de l’EAHN. La journée d’étude à l’Ecole d’architecture de Paris-Malaquais pourrait avoir lieu en septembre. Il pourrait alors être envisagé de poursuivre les débats en juin 2017.
Le problème reste cependant que le sujet est le même, d’où le risque d’atomiser la discussion au gré des manifestations. Cependant, la réflexion entamée à l’ENSA Paris-Malaquais aura lieu en amont de celle de l’AHA, et les idées qui en émanent pourraient être ensuite proposées et développées, dans les ateliers de l’AHA pour 2017. C’est là une piste de possible convergence entre ces deux projets.
Jean-Philippe Garric indique qu’il a organisé, avec Frédérique Lemerle et Yves Pauwels, une journée d’étude (avec le CESR et l’ENSA Paris-Malaquais) sur deux sessions, dans des lieux bien distincts et selon des thématiques définies. Il propose de faire un couplage des deux idées, tout en travaillant sur des thématiques complémentaires.
Richard Klein exprime le souhait que d’autres réunions aient lieu d’ici 2016 sur ces questions historiographiques.
Claude Laroche met en garde sur le mois de juin, qui est une période particulièrement chargée. S’ensuivent des discussions sur le planning (3e semaine de septembre ? juin ? 1ère semaine de juillet ?). La question se pose également pour l’APAHAU, qui a émis l’idée de se greffer sur le festival d’histoire de l’art en mai. Cette période demeure problématique car tous les hôtels sont réservés quatre mois à l’avance.
6) Etat d’avancement des travaux de la commission Manifestations scientifiques (2), par Nicolas Bisensang
Nicolas Bisensang expose son projet de faux procès de l’histoire de l’architecture. La forme du procès permet de s’éloigner du mode de communication académique et d’explorer des formes de réflexion autres.
L’objectif est de renforcer la visibilité de la discipline et de favoriser la diffusion de la connaissance. La vie de l’association n’étant pas tenue de s’inscrire dans une forme académique figée, ce faux procès permet de tester d’autres moyens de communication et de rencontre, qui permettent davantage de liberté.
L’initiative vise à penser d’autres formes de discussion qui permettraient d’ouvrir le débat à des personnes de la société civile. La forme même du procès permettrait d’inclure des publics extérieurs à la discipline : dans la composition de la Cour, il serait par exemple possible d’inviter un magistrat professionnel. La composition du jury pourrait être aussi plus ouverte, et obligerait à une argumentation adaptée à ce type de public. Il s’agirait aussi d’inclure des membres plus proches de notre discipline, tels que des architectes, etc.
Dans le déroulement de ce faux procès, il serait nécessaire de faire venir à la barre des témoins à charge et à décharge. L’opportunité permettrait de faire venir des têtes d’affiche pour attirer un public plus large.
Les groupes de l’accusation et de la défense pourraient être recrutés dans l’association même. L’instruction pourrait aussi se dérouler sous la forme d’un procès : il faudrait alors établir le nombre de doctorants inscrits en histoire de l’architecture, faire des états des lieux comparatifs, travailler sur l’historiographie et, pour chaque partie, faire venir ses témoins à charge et à décharge.
Le calendrier prévisionnel se définirait comme suit :
– avant rentrée 2015 : constitution des parties,
– automne 2016 : procès.
Si le projet est voté, il sera nécessaire de constituer un comité scientifique pour la scénarisation de ce procès.
Nicolas Bisensang a émis l’idée tout en ignorant qu’une telle initiative avait déjà eu lieu à la Cité de l’architecture et du patrimoine (“Faut-il quitter la ville ?” Tribunal pour les générations futures, 2013).
Emmanuel Chateau approuve la forme et cite comme exemple les non-conférences sur les digital humanities.
Richard Klein se pose la question des sous-entendus d’un tel sujet, qui ne lui semblent pas partagés hors les acteurs de la discipline.
Jean-Philippe Garric considère l’idée d’une forme innovante et originale comme utile, mais émet des doutes sur la question posée, qui lui semble n’intéresser que les historiens de l’architecture. Jean-Philippe Garric ne souhaite pas que les orientations de l’AHA laissent accroire une attitude victimaire. Il approuve la fondation de cette association, mais refuse la position qui consisterait à se considérer assiégé dans un entre-soi.
Chistropher Drew Armstrong note également qu’il s’agit d’une question d’attitude : qu’est-ce que l’histoire de l’architecture apporte à différents publics (étudiants, etc.) ? Il lui semble préférable d’adopter une position très positive.
Carmen Popescu indique qu’au départ, la commission Manifestations scientifiques s’est posé la question de savoir s’il fallait maintenir cette direction pour le sujet (au-delà de la forme). Elle estime que le projet peut être très riche et stimulant, mais l’impossibilité de tenir des débats pose problème.
Un des membres critique le mot “faux”. Il est possible de poser la question autrement : le fonctionnement est-il bon ? La question n’est pas celle de l’histoire de l’architecture, mais de son fonctionnement actuel face au présent.
Jean-Philippe Garric note que pourrait lui être substituée la question “Est-ce que l’histoire de l’architecture existe ?” car il s’agit au fond de la même question.
Anne-Marie Châtelet signale l’organisation de nombreux colloques sur “ce que l’on est” et “de quoi on parle”. Elle souscrit à la forme dynamique d’un faux-procès, mais s’interroge sur ce questionnement permanent.
Jean-Baptiste Minnaert adhère à la forme dynamique du faux procès et au fait que le porteur de projet soit un doctorant. Il rappelle cependant que si ce procès doit avoir lieu, Nicolas Bisensang aura besoin d’une équipe et fait appel aux personnes intéressées.
Nicolas Bisensang répond aux différentes remarques : du point de vue du public, il lui semble que la forme du procès serait plus ouverte au grand public que la forme d’un colloque. Ce procès se rapprocherait de l’écriture théâtrale par le travail de scénarisation. Quant à l’attitude victimaire, Nicolas Bisensang défend l’idée de proposer des pistes pour s’armer intellectuellement dans un environnement beaucoup plus difficile pour la recherche publique et le financement et de trouver des arguments nouveaux, face à d’autres acteurs (économistes, etc.).
Jean-Philippe Garric est d’accord sur l’idée d’une discipline ou d’un groupe d’intérêts essayant de faire avancer ses idées. Il soutient que la meilleure manière de défendre ses idées est de les rendre désirables. Selon lui, mettre en avant les craintes ou les problèmes que rencontre la discipline ne fait que l’affaiblir. Au contraire l’effet est inverse car il montre à notre environnement que l’on se perçoit en danger. L’idée que les contours de la discipline sont flous est inexacte : les derniers recrutements dans les écoles d’architecture montrent que l’histoire de l’architecture ne se porte pas plus mal que le cinéma et la photographie ou l’histoire de l’art moderne.
Catherine Maumi cite pour exemple l’évolution de la profession de l’architecte : il lui paraît très intéressant de se repositionner. L’histoire est beaucoup plus mobilisée dans le projet qu’il y a quelques années. Il lui semble important de penser cette évolution dans la mesure où cela fait partie du rôle des enseignants de réfléchir à leur positionnement.
Pierre Pinon déclare que le meilleur moyen de défendre l’histoire de l’architecture, c’est d’en faire.
Léonore Losserand, Emmanuel Chateau, Amandine Diener, Stéphanie Dadour, Fabien Bellat, Jean-Baptiste Minnaert se joignent à Nicolas Bisensang pour reformuler et proposer un nouveau questionnement pour ce projet de faux-procès. Il fera l’objet d’une communication prochaine, par le canal du site et de Philibert.
7) Etat d’avancement des travaux de la commission Revue, par Jean-Philippe Garric
Jean-Philippe Garric présente la méthode adoptée, un état des lieux, puis un appel à projets.
Cinq réunions ont lieu. La commission a d’abord posé la question du contenu, avant d’envisager la question des moyens techniques ou financiers.
La commission a retenu une formule qui est relativement standard aujourd’hui : celle de la publication d’une revue en ligne sur revues.org, tout en conservant d’une part, la possibilité de partenariats externes avec des revues existantes et d’autre part, dans certains cas particuliers, l’édition de numéros papier.
La production consistera en des numéros thématiques. Il existe des possibilités de trouver des moyens de production récurrents pour une revue. Dans le cas de l’AHA, les modalités de production seront mobilisées au cas par cas, en fonction du thème de tel ou tel numéro et en s’appuyant sur des équipes ou des sponsors.
Jean-Philippe Garric rappelle les noms des participants à la commission qui est assez large, même si tous les membres n’ont pas pu participer à toutes les réunions. Ce groupe pourrait fonctionner comme un comité éditorial ou un comité de lecture pour coordonner les numéros avec des partenariats externes. Le comité se doterait d’un bureau exécutif et de collaborateurs externes pour les relectures des articles.
Sept numéros thématiques ont été proposés, soit sous la forme de projets élaborés (avec résumés), soit sous la forme d’un simple intitulé :
– Laurent Baridon, Valérie Nègre et Antoine Picon :
Pour une anthropologie des matériaux de l’architecture.
– Elisa Boeri :
Espaces confinés : la surveillance dans l’histoire de l’architecture.
– Richard Klein :
À quoi sert l’histoire de l’architecture aujourd’hui ?
– Guy Lambert :
De la dérision à l’iconoclasme : caricature et architecture.
– Eric Monin et Nathalie Simonnot :
Déclinaisons architecturales (question des produits dérivés, image architecturale sur autres supports).
– Emilie d’Orgeix, Gilles Ragot :
L’œuvre architecturale : temps de la réalisation et savoirs constructifs.
– Pierre Pinon :
Histoire de la profession d’architecte.
La méthode consiste à discuter les thèmes les uns après les autres avec les personnes qui les ont proposés pour les redéfinir. Certains sont déjà parvenus dans un format prêt pour appel à publication. Comme ce processus est long, il s’agit de lancer simultanément plusieurs projets pour laisser chaque numéro se développer selon son propre rythme d’avancement.
Pour une publication sur revues.org, quatre numéros doivent être fournis au préalable. Concernant la périodicité, la production d’au moins deux numéros par an est également nécessaire pour une publication sur revues.org. L’enjeu est donc d’initier un processus qui permette à l’AHA de s’engager, même assez lentement, mais de manière à produire un résultat solide.
Il est proposé, comme pour le logo, un appel à propositions pour le titre de la revue.
Pour le moment, la revue payante n’a pas été envisagée, mais la commission ne s’est pas posé la question.
Guy Lambert évoque à ce titre la proposition d’augmentation de la cotisation de l’association (voir point suivant). L’augmentation des cotisations ne suffira pas à financer la revue. Pour autant, plusieurs membres ont l’expérience de financement de volumes particuliers. Il s’agira de chercher différents financements en fonction des numéros.
Jean-Philippe Garric souhaiterait plutôt privilégier la gratuité.
Si la revue fonctionne, il peut aussi être escompté des recettes sur les ventes de la revue.
Jean-Philippe Garric rappelle que, même s’il est assez simple de publier une revue électronique, l’entreprise nécessite de conserver des compétences sur la durée.
Cette publication se composera de plusieurs rubriques, qui s’ajouteront aux articles en rapport avec la thématique : brèves, comptes-rendus, articles hors thèmes. Cette ligne implique des responsables de rubriques, en plus des responsables du numéro.
Eu égard à l’editing, il convient aussi de trouver des moyens pour financer le secrétariat de rédaction. Une gestion des aspects techniques sur la durée est nécessaire et les compétences éditoriales devront être transmises de personne à personne pour assurer une continuité. En tous les cas, les moyens ne permettent pas de mettre en place une équipe éditoriale complète.
Nicolas Bisensang cite comme exemple la revue en ligne Métropolitiques.
Anne-Marie Châtelet propose que ces numéros thématiques donnent lieu à des tables rondes, à l’occasion des congrès de l’AHA : elles pourraient être l’occasion d’un partage et d’une discussion avec les membres de l’AHA.
Jean-Philippe Garric note la tendance à discuter d’abord, puis à formaliser. Il serait intéressant d’articuler la revue avec des présentations dans les deux sens.
Les discussions de la commission ont conclu à la nécessité d’une revue scientifique pour la discipline.
8) Cotisation et prolongation du bureau et des responsables de commission
Jean-Baptiste Minnaert propose que soit mise au vote la question de l’augmentation de la cotisation.
S’ensuivent des discussions sur le sujet qui aboutissent à un vote majoritaire en faveur de cette augmentation, fixée à 30 € (précédemment 20 €) pour les chercheurs, 15 € (précédemment 10 €) pour les doctorants. Quelle que soit la date d’adhésion, les cotisations courent du 1er janvier au 31 décembre.
En lien avec l’augmentation de la cotisation sont aussi posées la question du reliquat financier de l’ancienne AFHA et celle du budget de l’AHA. Carmen Popescu n’a pas évoqué le financement des rencontres.
Jean-Baptiste Minnaert et Guy Lambert répondent que le travail a pour le moment consisté à mettre en route l’association. Il n’a pas encore été engagé de démarche spécifique pour obtenir des subventions et qu’il semble préférable d’attendre que les projets soient consolidés pour démarcher d’éventuelles institutions.
La prolongation du mandat des responsables des commissions (Léonore Losserand, Jean-Philippe Garric, Carmen Popescu) est soumise au vote :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
La prolongation des membres du bureau (J.-B. Minnaert, A.-M. Châtelet, A. Diener, G. Lambert, S. Quantin), du 7 février 2016 à juin 2016 (date de la prochaine AG), est soumise au vote :
- 0 abstention
- 0 contre
- Adopté à l’unanimité
À 17h30, l’Assemblée générale est levée.
Jean-Baptiste Minnaert, Stéphanie Quantin
Président de l’AHA Secrétaire de l’AHA