Journée d’étude Architectures des écoles d’architecture en France depuis 1960 (17 juin 2016, INHA)
Organisée par Guy Lambert (ENSA Paris-Belleville, UMR AUSser) et Eléonore Marantz (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA)
Comité scientifique : Marie-Hélène Contal (Cité de l’architecture et du patrimoine) ; Jean-Philippe Garric (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA) ; Philippe Grandvoinnet (ministère de la Culture, Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère) ; Guy Lambert (ENSA Paris-Belleville, UMR AUSser) ; Sibylle Le Vot (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA) ; Caroline Maniaque (ENSA de Normandie, UMR AUSser) ; Eléonore Marantz (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA) ; David Peyceré (Cité de l’architecture et du patrimoine).
Institutions partenaires : HiCSA (Équipe d’accueil 4100, Histoire culturelle et sociale de l’art, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ; UMR AUSser (Unité mixte de recherche 3329, Architecture urbanisme société : savoirs enseignement recherche) ; Cité de l’architecture et du patrimoine
Date : vendredi 17 juin 2016
Lieu : salle Vasari, INHA – Galerie Colbert – 2 rue Vivienne / 6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris
Argumentaire
À la croisée de deux programmes de recherche consacrés respectivement aux architectures de l’enseignement supérieur et à l’enseignement de l’architecture, cette journée d’étude propose de s’intéresser aux écoles d’architecture et plus spécifiquement aux édifices qui ont été réalisés ou aménagés pour servir de lieux d’enseignement en France au cours des cinquante dernières années. Au travers de contributions thématisées, il s’agit d’évaluer dans quelle mesure les écoles d’architecture peuvent représenter des architectures manifestes, tant en termes d’usages (notamment en ce qui concerne les liens entre l’architecture des lieux et la pédagogie qui s’y déploie) que de représentations (dimension symbolique d’architectures dans lesquelles s’enseigne et s’apprend l’architecture). Si des réalisations pionnières telles que l’annexe construite en 1931 par Roger-Henri Expert rue Jacques Callot pour accueillir les ateliers extérieurs de l’École des beaux-arts de Paris ou le bâtiment élevé par Auguste Perret au tournant des années 1950 sur le site de la rue Bonaparte pourront être évoquées, l’intérêt se focalisera plutôt sur les réalisations postérieures, depuis la première génération d’écoles et d’unités pédagogiques construites à partir de la fin des années 1960, au moment où l’enseignement artistique se réformait et où l’architecture gagnait son autonomie par rapport aux beaux-arts, jusqu’aux constructions les plus récentes dans lesquelles la question de la valeur d’exemplarité des édifices est souvent posée avec acuité.
Trois axes de réflexion seront privilégiés :
– Les interactions entre architecture et pédagogie.
– Les liens entre la conception des écoles et les positionnements professionnels et disciplinaires.
– Les écoles d’architecture comme modèles ou manifestes d’architecture.
Les contributions thématisées pourront par conséquent aborder :
– les liens entre les dispositifs spatiaux, les projets pédagogiques et les pratiques pédagogiques ;
– l’implication des étudiants et des enseignants dans la programmation, voire même la conception, des écoles ;
– la réception critique des édifices, notamment de la part d’enseignants et d’étudiants qui se livrent parfois à une « correction du projet » dont les modalités peuvent faire écho celles de l’enseignement de ce dernier ;
– les actions publiques en faveur de la construction ou de la rénovation des écoles ;
– les enjeux liés à l’implantation des écoles en termes de développement territorial et de politique urbaine, mais aussi en termes de positionnement disciplinaire (par exemple le rapprochement – ou au contraire la rupture – avec l’université, les beaux-arts ou l’ingénierie) ou de positionnement professionnel et social (la localisation de l’école comme métaphore de la place de l’architecture dans la société) ;
– les écoles dans leur rapport au territoire, au paysage, au patrimoine, et plus largement à l’histoire architecturale, urbaine et économique, notamment quand les écoles investissent des bâtiments existants ;
– les architectes des écoles d’architecture, les modalités de leur désignation et les enjeux que recouvrent ces choix ;
– l’architecture des écoles comme démonstration formelle et symbolique ;
– les écoles d’architecture comme jalons d’une histoire (de l’architecture, des techniques, de l’enseignement).
Modalités de proposition
Les propositions de communication comprendront :
– un résumé de 1 500 signes précisant le titre de la communication, les sources qu’elle mobilise et les points forts de son argumentaire ;
– quelques mots-clés reflétant les problématiques abordées ;
– ainsi qu’une courte présentation bio-bibliographique de l’auteur (notice de 500 signes précisant le nom sous lequel il souhaite être cité, un contact téléphonique, un courriel et son affiliation institutionnelle).
Elles devront parvenir aux responsables scientifiques au plus tard le 5 février 2016 à ces deux adresses :
– Guy Lambert : guy.lambert@paris-belleville.archi.fr
– Eléonore Marantz : eleonore.marantz-jaen@univ-paris1.fr
La publication des actes de la journée d’étude est prévue.